22/01 - en route pour Tombouctou

Publié le par dodonono



Nous nous arrêtons faire nos courses au marché de Tonka




des épices de toutes sortes


vendeur de tabac


découpe du sel


le couturier

Nous continuons notre route sur Goudam

Les paysages changent, des reliefs apparaissent, à leurs pieds, le lac Fati.


les sols sont de plus en plus sableux, arides

Pique-nique à Goudam sur les bords du fleuve; des fillettes ramassent du bois.

Nous rendons visite à Mohammed El Mehdi, vieux chef touareg avec qui Norbert a travaillé également .
Nous le trouvons alité à cause d'une crise de palu .Nous restons prendre le thé avec lui.
Il évoque les années passées, les projets de mise en eau du lac Faguibine, la rébellion des touaregs, le sentiment d'entendre toujours les mêmes discours sur les projets de développement au Nord Mali et de ne jamais voir de réalisations durables ....

sa maison :

Nous reprenons la route pour Tombouctou.

les campements nomades se font de plus en plus nombreux


voici enfin la "ville exquise, pure, délicieuse, illustre, cité bénie, plantureuse et animée", "Tombouctou la mystérieuse" ....


on y accédait à pied, à dos de chameaux, en bâteau en période de crues ....

Campement des nomades berbères du XIIe siècle qui rejoignaient ici le fleuve Niger à la saison sèche l'endroit se développa grâce au commerce transsaharien.
Les opinions divergent quant à l'origine de son nom.
La plus connue, celle d'Es Sâdi formulée dans le Tarikh es-Soudan, veut qu'une vieille femme appelée Bouctou ait été chargée de garder ici le puits des Touareg en dehors des périodes de transhumance ; le campement devint Tin-Bouctou, le lieu ou le puits de Bouctou.
Selon une autre hypothèse, Tombouctou, fondée par des populations songhoï, tire son nom de la cuvette où la ville fut édifiée entre les dunes (Tombouctou signifiant « cavité »).
Des historiens soutiennent encore que Tombouctou voudrait dire la « petite dune » et serait ainsi nommée du fait des mamelons de sable qui l'entourent.
Linguistes, traditionalistes et historiens s'accordent néanmoins sur un point : l'origine berbère de la ville.




Tombouctou et ses  trois prestigieuses mosquées.
Malheureusement, depuis quelques mois l'entrée y est interdite aux non -mulsumans. Nous rencontrons l'Imam et bavardons un long moment avec lui ; trop de touristes ne respectant pas les lieux,  ni les horaires de prières , des pressions de la part de ses fidèles, l'ont obligé à prendre cette décision.
Les rues ensablées dévoilent tout leur charme. Et nous découvrons au hasard de notre promenade grand nombre de fenêtres et de portes marocaines, le petit marché etc ...



au XVème siècle, son université était renommée. Aujourd'hui on peut encore voir de nombreuses écoles et universités.

la maison du Commandant de Cercle de Tombouctou (on ne peut s'empêcher de se souvenir des livres de Hampâté Bâ)

Nous nous installons au campement Bouctou , situé à l'extrémité de la ville.

Nous rencontrons Harber Hadou Maïga, barbier de Tombouctou , issu d'une grande lignée de barbiers. Très fier, il nous amène un très beau livre paru chez Arthaud , "Sahel",  et nous montre l'article écrit sur lui.

La terrasse est pleine de margouillats qui profitent des derniers rayons de soleil.

De là nous pouvons admirer  les dunes , les campements de nomades entourant la cité , les maisons aux teintes ocre relevées par la lumière du soleil couchant.


L'impression d'être au bout .... de nulle part.

Publié dans Tombouctou

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